Archive pour la catégorie ‘Bouviers’
Posté le 7 septembre 2023 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Gilles PEREFARRES, Labastide
Posté le 27 août 2023 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Terry Klein , Réguisheim (68)
Ça commence peut-être par le spectacle sublime d’une fine nappe de brouillard d’un matin d’automne flottant au dessus du sol, puis glissant dans le creux du sillon fraîchement tracé, contrastant avec le vrombissement assourdissant qui accompagne le panache de fumée anthracite du tracteur sur lequel mon cul est vissé .
En tout cas quand je reprends la très petite exploitation familiale, elle se compose de 7 ha de céréales cultivées avec des vieilles machines et tracteurs et l’aide de voisins, ainsi que 3 ha de prairie pour les fourrages des moutons en autoconsommation, et de la jument de type comtois que j’avais déjà adjointe dans une recherche d’autonomie énergétique et alimentaire, quelques poules mais plus de lapins, le clapier étant trop petit.
Mais mon inexpérience en matière d’animaux au travail et mon habitude de me débrouiller à ma façon n’ont pas eu les meilleurs résultats puisqu’on a fait un peu de transport et de fanage. Deux sécheresses successives m’ont conduit à m’en séparer en tant que cheval de loisirs, puisqu’on pouvait l’atteler et monter.
L’expérience de mettre des cabas sur les sièges avant et arrière d’une poussette double tractée par la chienne pour ramener des récoltes de la parcelle des anciens jardins située près du petit canal et récemment défrichée, a sûrement participé à l’arrivée d’Éclair l’âne, animal réputé pour sa sobriété alimentaire , et d’un porte-outils polyvalent pour le maraîchage (Kassine).
Toutefois le résultat de certains travaux comme l’arrachage des pommes de terre ainsi que le rythme général du travail fatigant en sol lourd, comme monter les buttes, [(pour pdt, haricots, etc. )] ou même biner les « simples » rangs de betterave fourragère par exemple, n’étaient pas vraiment satisfaisants .
Crise de la quarantaine (ou pas) , crise sanitaire (ou pas), est arrivé le bœuf Mignon .
De caractère plus « stoïque », peut-être rapport à l’évolution des espèces, que les équidés et leur oreilles dressées qui prennent la fuite sur leurs longs membres, les bovins vont plutôt s’arrêter et baisser la tête, cornes en avant, l’air de dire « T’es sûr ? « . Ce sont les plus beaux !
La puissance et la sérénité qu’il dégage des sabots à la pointe des cornes en font un compagnon idéal pour les travaux à la ferme .
Cherchant à s’inspirer de savoirs ancestraux, la complémentarité du règne végétal et animal, les uns respirant même ce que les autres expirent, devient très intéressante dans un type de permaculture incluant l’herbivore. Ces derniers, à fortiori les ruminants, concentrent à moindre coût énergétique « l’énergie » de vastes surfaces en herbe sous la forme du fumier, servant à enrichir la petite surface dédiée à une production végétale destinée à l’autoconsommation en utilisant la traction animale (l’attraction animale).
Cette paire atypique (Âne / Bœuf) est aussi très efficace pour attelés en ligne, Éclair n’y entendant pas autrement, à l’avant-train « maison », une remorque de voiture derrière : avant-train très pratique pour accrocher remorques ou machines (faucheuse , faneuse/andaineuse etc.)
Actuellement on a construit un enclos fermé et des cages mobiles pour les lapins, on fabrique un bât pour Éclair l’âne et on va remettre en route une ancienne petite batteuse fixe récupérée dans un département voisin en vue de la récolte des blés anciens semés l’automne passé .
Bien qu’il paraisse plus simple et infiniment plus rapide d’user de la puissance des moteurs pour, par exemple, faire la tournée de remplissage des abreuvoirs, tout cela est faisable avec un attelage bovin aujourd’hui. Et bien plus encore. Et durablement.
Posté le 25 août 2023 - par attelagesbovinsdaujourdhui
2 mains 4 cornes, Laurent Martin, une nouvelle structure professionnelle autour de l’attelage bovin, Les Herbiers (85)
2 Mains – 4 Cornes un projet qui devient concret et qui conserve l’âme des premiers pas avec Max et Gaston…
C’est en relisant mes précédents articles d’ABA Cliquez ici pour voir que je me rends compte du chemin parcouru: mon expérience de soigneur animalier au Puy du Fou, la création de l’Académie de Bouviers et l’acquisition de Max et Gaston, mes premiers bœufs durant l’été 2020.
Depuis longtemps je nourris l’espoir de mettre à l’honneur les animaux mais surtout le relationnel si riche d’interaction et d’apprentissage qu’ils nous offrent. Ceci est devenu beaucoup plus concret depuis juin dernier au travers du projet de création de l’entreprise 2 Mains – 4 Cornes.
Je porte celui-ci depuis l’automne dernier, de retour d’une démonstration sur un archéo-site en région parisienne. Galvanisé par l’enthousiasme du public scolaire, la curiosité et l’émerveillement du grand public, cela n’a fait que confirmer ma soif d’entreprendre et ma conviction de suivre et transmettre mes valeurs au travers de ce projet.
2 Mains – 4 Cornes, dans le nom, tout y est…
Les 2 Mains de l’homme qui guident et mènent les 4 Cornes des bovins, avec cette relation et cette complicité instaurées au travers de longues heures de travail et de patience pour obtenir une équipe, un partenariat.
Le but de l’entreprise est de proposer différentes activités toutes liées par une même motivation, mettre à l’honneur le relationnel Homme-Animal.
Celui qui a fait émerger et évoluer de multiples civilisations dans le monde entier, qui a permis à des peuples de se nourrir, se vêtir, se loger et répondre à leur besoins vitaux grâce à ces échanges et ces interactions.
En cette période où une partie de la population est en perte de repères, où l’environnement devient à juste titre une priorité et où les consciences collectives et personnelles s’éveillent pour tendre vers des pratiques plus vertueuses pour notre planète et ses habitants, ce projet se veut honnête et porteur d’espoir pour un avenir plus sain et respectueux de nous même et de notre environnement.
Je vous laisse découvrir au travers des éléments suivant l’ensemble des activités de l’entreprise 2 Mains – 4 Cornes.
Je n’oublie pas ceux, sans qui le projet ne serait rien. Un immense Merci à Frédéric, Jo, Michel, Véro, Christine, Phillipe, Olivier…
Je suis bien sûr disponible pour échanger sur le sujet ou pour vous accueillir pour une rencontre, que vous soyez simple curieux, déjà initié ou intéressé par l’une des activités de l’entreprise 2 Mains – 4 Cornes.
Laurent MARTIN
2 MAINS – 4 CORNES
MARTIN Laurent
06.32.93.79.57
4 Allée Paul Gauguin
85500 LES HERBIERS
Vous pouvez télécharger la plaquette en cliquant ci-dessous:
Plaquette présentation 2 Mains – 4 Cornes PDF
Posté le 25 juin 2023 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Edithe Papin, Villossanges 63380
Je m’appelle Edithe et j’ai 25 ans, depuis quelques années j’évolue dans la création d’une petite exploitation agricole dans les Combrailles (63).
Le projet s’appelle « La Tribu de la Brousse » !
Depuis 4 ans, j’apprends et re-découvre des métiers de l’artisanat comme la forge, le travail du cuir et la bourrellerie, le travail du bois mais aussi d’anciens savoir-faire comme la traction bovine.
En prenant en compte les enjeux climatiques d’aujourd’hui et avec la conviction qu’une petite ferme peut fonctionner sans tracteur, je me suis intéressée, puis passionnée, pour la traction animale. Partageant la même passion avec ma mère pour les vaches, il m’a paru évident que je travaillerai avec des bovins.
En 2022, je me suis lancée et je suis partie me former auprès d’Éline Lewis à « La ferme Béna » dans les Pyrénées. Éducatrice chevaux et bovins, elle travaille avec des méthodes douces et inspirantes de désensibisation et de renforcements positifs (ex: Clickers training)
Mon stage à la ferme Béna.
Je suis ensuite partie me former à l’écomusée d’Alsace pour en apprendre plus sur la traction bovine avec Philippe Kuhlmann.
Engagée pour la revalorisation de la race « Ferrandaise » et conquise par ses qualités de race rustique adapté au travail, j’ai acheté 2 veaux Ferrandais fin 2022 à Guy Chautard.
Baki et Titan sont mes deux premiers bovins.
Depuis qu’ils sont petits, je les entraîne à la traction en solo au collier, et en paire, au joug de garrot, en vue de nous aider à la ferme aux travaux des foins, débardage, maraîchage…
J’ai à cœur de fabriquer moi-même le matériel que j’utilise pour leur équipement : des licols en cuir, des longes, des jougs de garrot d’entraînement. Je m’essaye aussi aux colliers à 3 matelassures avec lesquels j’aime travailler.
Baki au collier à 3 matelassures et au licol (Made in Brousse)
N’étant pas issue du milieu agricole et en tant que débutante bouvière, j’apprends de mes erreurs mais ne me décourage pas.
Dans les prochains mois je pense acheter des velles Ferrandaises pour les éduquer également et me lancer pleinement dans cette aventure en formant mon premier troupeau.
J’aimerais un jour avoir la chance de pouvoir vivre de cette passion d’une manière ou d’une autre. Je réfléchit à me former d’avantage en bourrellerie dans le but de pouvoir lancer une activité « Sellerie Bovine ».
Pour l’instant, j’apprends et me forme petit à petit grâce aux conseils et au grand soutien de Philippe Kuhlmann, mais aussi d’Eline Lewis, Guy Chautard et Corentin Huber, que je tiens à remercier.
Je suis active sur les réseaux sociaux : Facebook « La Tribu de la Brousse » et Instagram « latribudelabrousse ».
Bovinement vôtre !
Edithe Papin
Posté le 2 mai 2023 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Serge Capmas, Gavaudun (47)
Serge Capmas nous livre un petit texte sur son expérience avec les bovins de trait. Merci à lui.
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On peut dire que depuis tout petit je suis un fanatique des bovins et du matériel agricole ancien.
J’ai commencé à dresser une paire de génisses blondes d’Aquitaine il y a une quinzaine d’années, j’étais en activité, je n’ai pas consacré assez de temps pour elles.
Le temps passe, la retraite arrive et le rêve se réalise : en 2018, je trouve Moris bœuf Vosgien, 8 ans et dressé.
Avec lui, je travaille la terre, il mène la jardinière pour déplacer les clôtures mobiles, promenades etc … C‘est un ange.
En novembre 2018, j’ai participé à la formation des bouviers à l’écomusée en Alsace avec Philippe Kuhlmann (qui avait dressé Moris à l’époque, comme quoi le monde est petit).
J’ai participé au rassemblement des bouviers sur le même site en 2019, une rencontre très enrichissante et conviviale, dont je remercie les organisateurs.
Je suis souvent sollicité pour participer à des animations: comice agricole, journée agribio 47, journée de l’élevage départementale et fêtes locales.
Moris a tourné un film en l’honneur des 200 ans de ROSA BONHEUR, la première peintre animalière (Sabot n° 108).
Eté 2021, j’ai fait l’acquisition de deux génisses Vosgiennes Plume et Fleur, en gestation et débourrées.
Printemps 2022, elles ont mis bas (mâle et femelle Téléna). Téléna est en apprentissage.
Je dresse mes génisses en espérant qu’elles travaillent aussi bien que Moris.
Vous pouvez aussi lire un article du facebook de la chambre d’agriculture du Lot et Garonne en cliquant ici