Archive pour la catégorie ‘Patrimoine’
Posté le 10 septembre 2023 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Géographie et ethnologie de l’attelage au joug en France du XVIIe siècle à nos jours, livre de Mariel Jean-Brunhes Delamarre, 1969
Voici le PDF d’un livre de Mariel Jean-Brunhes Delamarre.
Cette Géographe et ethnologue Française (1905/2001) a beaucoup travaillé sur le milieu rural en France pour en noter de nombreuses données.
Merci à Philippe Berte Langereau (Cliquez ici pour voir) pour nous avoir communiqué cet ouvrage de référence sur les jougs paru en 1969 et aujourd’hui introuvable:
Géographie et ethnologie de l’attelage au joug en France du XVIIe siècle à nos jours
Cliquez sur le lien ci-dessous pour le consulter.
livre jougs M Brunhes Delamarre
Voir aussi le PDF sur son œuvre par Martine Segalen:
Posté le 2 septembre 2023 - par attelagesbovinsdaujourdhui
appel pour information au sujet d’un collier entièrement en bois.
Elke treitinger nous a communiqué ce mail avec des photos pour un appel au sujet d’un collier entièrement en bois dont on ne connait rien.
Si quelqu’un a des indices communiquez nous vos connaissances!!!Merci!
Contact: aba.attelagesbovinsdaujourdhui@gmail.com
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Cher Monsieur,
je demande l’aide de nos bouviers français au sujet d’un collier sculpté provenant du musée ethnographique de Ljubljana dont voici les photos.
Le musée n’a aucune information à ce sujet ; je demande partout, plus il y a de personnes au courant, plus l’information est intéressante. Si vous avez déjà vu ce genre de choses ou si vous en avez déjà fait l’expérience, n’hésitez pas à nous le faire savoir !
Le collier est entièrement sculpté en bois, jusque dans les moindres détails ; seules les attaches pour les cordes de traction sont en fer. Il est nettement plus petit que les tailles de colliers habituelles ; c’est pourquoi nous supposons qu’il a été sculpté pour des ânes (mulets ?), en raison de l’angle supérieur horizontal du collier.
l’angle inférieur du collier est ouvert et présente des fentes de chaque côté dans lesquelles étaient insérés soit deux bâtons, soit un arc en bois. Les trous sont bien visibles dans l’espace vide en haut et ils seraient protégés dans les fentes
il n’y a pas non plus d’indication sur son âge, si ce n’est qu’il faisait déjà partie de la collection du musée avant que celui-ci ne soit construit.
Quelqu’un s’est donné beaucoup de mal et nous espérons ainsi trouver des indices…
Bien à vous et reconnaissant pour vos efforts
elke treitinger
Posté le 11 juillet 2022 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Vaches coiffées, un livre de Lionel Rouanet, réservation dès aujourd’hui de l’ouvrage pour une sortie fin d’année 2022

N’hésitez pas de faire circuler l’info, par bouche à oreille, pigeon voyageur, malle poste et bien sûr moyens de communication contemporains … !
Posté le 1 mars 2022 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Parution du livre « Jean le dernier paysan face aux Pyrénées » de Jean Paul Abadie
Le nouvel ouvrage de Jean-Paul Abadie qui vient de paraître ‘’Jean le dernier paysan face aux Pyrénées’’ est un témoignage ethnographique comme on en faisait avant et qui tend ici vers l’anthropologie. Ces sciences que la superficialité de notre société a rendues presque désuètes. C’est fort dommage car il reste toujours des sujets et des domaines à explorer et à transmettre.
Le sujet traite des derniers paysans, mais pas seulement. L’ouvrage retrace l’histoire de Jean Noël Dussenty dont les ancêtres venus du Volvestre (région située aux confins de l’Ariège et de la Haute-Garonne) à la fin du XIXème siècle, migrèrent jusqu’au pied des Pyrénées à Bazordan, village situé au Nord Est des Hautes-Pyrénées.
Dès le plus jeune âge, la vie rude et agreste fait de Jean un vrai paysan. Une vie simple, d’homme libre et travailleur, qui va s’éteindre à l’âge de soixante-seize ans dans le petit village de Campistrous, face aux Pyrénées, où il s’était marié.
Jean et son épouse Marie, sont les derniers habitants de ce petit village pyrénéen du Plateau de Lannemezan à avoir mené jusqu’au bout la vie de paysans. Travaillant comme l’ont toujours fait leurs ancêtres avec un attelage de vaches Gasconnes des Pyrénées, vivant en quasi autarcie, ils ont contribué à maintenir leur petite propriété familiale, seul héritage légué par les aïeux. Une fois eux disparus, le paysage qu’ils entretenaient changera totalement.
Un ouvrage dans lequel on parle de paysans, de vaches Gasconnes des Pyrénées, de respect de la nature, de relations humaines, d’adaptation au modernisme, de passé, de présent et aussi d’espoirs d’avenir.
En information complémentaire:
Entretien avec Jean-Paul Abadie pour son livre « Jean, le dernier paysan, face aux Pyrénées » | Fréquence Luz en cliquant ici.
Vous pouvez aussi écouter un autre entretienici.
Ce passionnant livre est en auto édition. Pour vous le procurer, contactez directement l’auteur:
06.83.87.01.57 ou courriel jeanpaul.abadie@gmail.com.
Posté le 31 octobre 2021 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Les boeufs de Laurent Martin avec Jo Durand le 6 juin 2021 au Musée départemental des tumulus de Bougon (79)
Le dimanche 6 juin 2021, le Musée départemental des tumulus de Bougon (79) a organisé une démonstration de traction animale d’araire dans le cadre de la manifestation nationale des Rendez-vous au jardin. Conservant un site mégalithique composé de cinq monuments exceptionnels, le Musée propose un voyage en Préhistoire. S’intéressant particulièrement au Néolithique, époque à laquelle les populations deviennent sédentaires en domestiquant certaines espèces animales et végétales le parcours de visite est ponctué par des expositions, des reconstitutions et le site archéologique.
L’araire, outil agricole à « tout faire* » apparaît vers -3500 avant notre ère1. Simple d’apparence, il est néanmoins complexe à produire et nécessite un savoir-faire pour qui souhaite s’en servir. Les recherches archéologiques et l’ethnologie font état de cet outil largement oublié dans nos régions.
Composés de matériaux périssables, les témoignages archéologiques sont rares et souvent partiels.
L’objectif de la démonstration réalisée au Musée était de tester en situation une reproduction d’araire d’inspiration archéologique et faire se rencontrer deux mondes professionnels qui ont à apprendre l’un de l’autre.
* travailler le sol : labourer, sillonner, butter, etc.
L’araire réalisé par Jérémie Vosges de la société Arkéo Fabrik est composé d’une pièce ramifiée d’orme. Le timon est formé d’une longue branche et le dental est taillé dans le tronc de l’arbre. Lors de l’expérimentation, le timon a été prolongé d’un faux-timon en frêne pour plus de maniabilité.
Les pièces annexes, mais néanmoins indispensables, sont réalisées en châtaignier pour le mancheron et en if pour le reille interchangeable. Le reille est solidarisé au corps de l’araire par un astucieux système de maintien : ces deux éléments sont percés d’une mortaise carrée dans laquelle vient se coincer le mancheron qui verrouille l’ensemble. Cette reconstitution s’inspire assez fidèlement d’une découverte archéologique exceptionnelle datée du tout début de l’âge du Bronze dans le site italien de Lavagnone près du lac de Garde. Le modèle est celui d’un araire dental.
La paire de jeunes bœufs, de leurs noms Max et Gaston, était menée par Laurent MARTIN, leur propriétaire et dresseur, ainsi que par Jo DURAND, éleveur et dresseur confirmé. Pour ces deux bœufs de race Vosgienne, cette démonstration de travail était leur première sortie réelle, depuis leur arrivée chez Laurent en août 2020. En effet, leur dressage est encore en cours et durera jusqu’en milieu d’année 2022. Toutefois, la majorité des bases du dressage sont déjà posées et acquises. C’est justement par le biais de travaux comme ceux réalisés au musée que leur apprentissage se valide, en nouant acquis et expérience.
Mis au joug sur un modèle américain, l’attelage à l’araire a nécessité l’utilisation de sangles en cuir et de cordes. L’ensemble formait ainsi un outil à la fois souple et stable, permettant un travail de sol efficace et aussi respectueux du rythme et des capacités des animaux.
Pour Laurent comme pour les bœufs, le maniement de l’araire fut une découverte. Mais grâce aux conseils affûtés et à l’expérience de Jo, le trio a pu assurer la bonne réalisation du projet. La parcelle de 400m² fut ainsi travaillée sans peine en 3h30 par Max et Gaston, en alternant phases de travail et de repos. Les passages successifs en croisé ont permis d’obtenir un résultat homogène. A noter que pour finir, Max a assuré à lui seul le tirage du rondin utilisé pour enfouir les graines de sarrasin semées par le public quelques minutes auparavant.
Si la culture du sarrasin n’est pas attestée dans nos régions au Néolithique sa présence à l’état sauvage a été mise en évidence grâce à différentes études. Citons notamment les analyses de restes de pollens réalisés dans la sépulture collective de la Chaussée Tirancourt (Somme)2. Le sarrasin sera récolté et transformé dans le cadre d’un projet pédagogique associant des élèves de 6een octobre 2021.
1 Pétrequin et. al. Les outils à moissonner et la question de l’introduction de l’araire dans le Jura (France). 2006. Pétrequin et. al., dir. Premiers chariots, premiers araires, CNRS éditions.
2Girard M. La sépulture collective néolithique de la Chaussée-Tirancourt (Somme) Analyse Pollinique. 2006, BSPF, n°103, p. 133-142
Rédaction Émilie ROGER - Musée départemental des tumulus de Bougon, Société Arkéo Fabrik, Laurent Martin et Jo Durand.