Archive pour la catégorie ‘Débardage’
Posté le 9 mai 2022 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Attelage de bovins Chez Jean-luc Guerringue, Rantechaux (25)
Posté le 30 octobre 2021 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Débardage chez Philippe Kuhlmann début 2021
Merci à Léa et Batiste pour leur envoi de vidéo.
Posté le 25 octobre 2019 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Débardage de bois de chauffage avec une vache Vosgienne dressée au collier, Jo Durand, le Dresny (44) octobre 2019
Jo Durand et Christine Arbeit travaillent en traction animale sur leur ferme du Dresny en Loire Atlantique (Cliquez ici pour voir).
Jo dresse régulièrement des bovins à l’attelage en particulier des animaux en solo au collier. (Cliquez ici pour voir)
Posté le 8 septembre 2019 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Un attelage de bœufs normands au débardage en Forêt de Lyons en mars 2015, Frédéric Iehlé
Photo issue issu de l’Eclaireur du Pays de Bray, Mars 2014, voir en cliquant ici
Frédéric Iehlé nous fait part de cet article sur son travail avec ses boeufs. Merci à lui pour le texte et à Arlette Jacquelin-Bertin pour les photos.
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Ils ont eu sept ans en avril 2015 mes deux Pee, Peelish à droite et Peeshoo à gauche.
C’est leur second vrai chantier de débardage cette année.
Celui de l’année dernière était plus un chantier de nettoyage après le passage de forestiers mécanisés. Le bois était à terre, pratiquement sec à rassembler sur une surface de quatre hectares.
Cinquante stères débardées majoritairement sur du terrain plat sauf en fin de chantier où il y avait de belle pièces sur les pentes d’un petit vallon. Les Pee avaient répondu présents aussi bien pour l’effort que pour leur facilité de placement. A la fin de ce chantier 2014, ils étaient bien aux ordres.
Celui de cette année était complet, abattage pour trois quart en sous bois, débardage en bordure de chemin avant découpage et fendage sur place pour transport mécanique. La contrainte était le respect des semis naturels de hêtres que l’ONF tenait à préserver.
De loin c’est le débardage qui a pris le plus de temps et c’est tant mieux car là, j’avais besoin des Pee, c’est une des raisons pour lesquelles je « fais » mon bois au lieu de l’acheter.
L’extraction, il n’y a pas d’autre mot, des sous-bois a été parfois compliquée et a pris beaucoup de temps même si les distances de traction n’ont pas dépassé les trois-quatre cent mètres mais jamais en ligne droite avec souches, mares et les semis naturels bien sûr.
Que personne ne bouge, merci ! Photo © Arlette Jacquelin-Bertin
La corde était longue mais ils l’ont sorti tout de même Photo © Arlette Jacquelin-Bertin
Et puis il a fallu tester et mettre au point de notre dernier outil, un traîneau releveur pour les billes de bois.
Le système de sanglage de la bille a été le plus long à mettre en place, corde, chaîne, câble et pour finir une sangle à cliquet, l’imparable pour serrer sur une circonférence irrégulière. Il faut juste bien placer la poignée pour qu’elle ne soit pas abimée par la potence lors du relevage au moment de la traction.
L’autre point a été le positionnement bille/traîneau selon les tailles et poids de la bille pour que le relevage se fasse dès le début de la traction et que l’ensemble soit et reste efficace sur toute la distance de traction.
Il n’y avait pas de mode d’emploi ! Et il a fallu tout apprendre sur le tas ce qui a abouti à une modification complète de la potence après quelques jours d’utilisation.
Le traineau version finale en action Photo © Arlette Jacquelin-Bertin
A tout cela il faut ajouter l’éloignement du chantier de trois à quatre kilomètres depuis la maison selon l’endroit de la parcelle où nous débardions.
Trajets aller et retour à pied par chemins …. Photo © Arlette Jacquelin-Bertin
… et voie forestière. Photo © Arlette Jacquelin-Bertin
Et puis à la fin du chantier l’herbe commençait à sortir et il faisait beau, alors avec ces premiers chauds les odeurs de la forêt les faisaient penser à bien d’autre chose que mon chauffage pour le prochain hiver, mes Pee. Deux paniers équins anti-coliques ont fait l’affaire pour leur éviter toutes tentations et les arrêts intempestifs pour goûter l’herbe de la forêt. Le premier jour de leur utilisation le problème était réglé, les Pee avaient compris. Ils ont pu ainsi rester concentrés sur la traction. Juste une petite modification pour faciliter la respiration et voilà un bon investissement.
Mais contraint et forcé il a fallu que je trouve une solution pour me passer de la personne qui partageait avec moi les efforts et le bois pour cause de tendinite.
Après réflexions je me suis organisé pour préparer et marquer les trajets au travers des sous bois la veille des jours de débardage, pour transporter le matériel dont j’avais besoin et que je pouvais laisser sur place.
La mise en place du bois sur les outils de traction s’est faite avec les Pee à côté de moi, aux ordres et se mettant à ruminer en cas d’attente trop longue et ensuite l’étape traction.
Pour eux aussi le chantier a été plus complet, ceux sont eux qui ont assurer la mise en place des grosses pièces alors que c’était une tâche que l’on assurait auparavant à deux avec un vieux tourne bille.
Finalement nous avons fait tout ou presque le débardage à nous trois. Bravo les Pee !
Environ quarante stères de beau bois pour l’hiver, le contrat ONF fini dans les délais, les semis ont été bien soignés et une seule des cinq pistes de traction était encore visible à l’automne suivant.
Le matériel a certainement sa part de responsabilité dans tout cela : le joug adhoc de M. Alibert d’Aveyron, une pelle de débardage pour le petit bois (un simple bac de brouette un peu modifié tout de même), le traîneau releveur pour les billes de bois et aussi les sangles de traction depuis le joug jusqu’à l’outil, les deux provenant d’un fabricant de sangle portuaire en Bretagne…
Il m’est difficile, et ce serait injuste, de ne pas mentionner également les deux Pee provenant de l’élevage Delaruelle à Bosc-Hyons, pas dans la catégorie matériel mais plutôt participants.
L’année prochaine, car nous la préparons déjà avec une certaine hâte, un vrai cône de débardage sera utilisé et compensera le manque de stabilité de la pelle de débardage actuelle qui a tendance à verser selon sa charge ou bien les obstacles sur la piste de traction.
Pour la petite histoire, pelle et traîneau viennent …. d’internet, plus précisément du site de la FAO. Là, il y a non seulement des outils à faire soi-même mais aussi plein de trucs et astuces qui facilitent le travail manuel en l’absence de moyens mécanisés.
Voilà ! deux bœufs dont je n’ai pu m’occuper assez durant leurs premières années, qui ne savaient même pas tirer au sortir de leur débourrage confié à un tiers et que d’aucun aurait condamné à la caissette de supermarché.
Deuf boeufs que j’appréhendais un peu, il faut bien le reconnaître en raison de leur taille et poids qu’aggravait leur « manque de savoir ».
Et puis un soir le déclic, on s’y est mis tous les trois et aujourd’hui ceux sont deux beaux bœufs de sept ans aux ordres qui connaissent bien ce boulot de débardage et qui ont une belle vie en troupeau avec mes deux bœufs bretons de neuf ans même s’ils ne sont pas dominants malgré leur taille.
Pause pour Lesna (Naha à droite et Naki à gauche), la paire Bretonne
au transport de fumier après la remontée sur le plateau
Prétentieux ? Non, les Pee connaissent la marche en arrière. Photo © Arlette Jacquelin-Bertin
Aucun ne pourra m’ôter de l’esprit que cet aboutissement est le seul fait de la contrainte du joug et du travail forcé de cette paire de bœufs. J’ai la certitude que Les Pee ont participé à leur apprentissage parce qu’il est impossible de soumettre, au sens propre du terme, à ce point sur une longue durée et de renouveller ce travail l’année suivante sans rebellion.
Temps, patiente, progression à leur rythme, et non au mien, je ne sais pas si c’est le secret mais c’est ma démarche et pas uniquement avec les bœufs. Et cela marche très bien, une question de temps uniquement.
Et les Pee en sont la preuve au vu de leur faible niveau de départ tant pour leur coordination que la pratique de l’effort sous le joug.
Je pense qu’avant la motorisation, les vieux, terme de respect sous ma plume, faisaient de même car la taille de leurs troupeaux ne leur donnaient que peu de choix et ils devaient faire avec les animaux dont ils disposaient.
Sûr qu’ils devaient faire preuve de patience, d’astuce et d’intelligence pour obtenir le résultat dont ils avaient besoin pour leur exploitation. Un bœuf ou une vache de traction, pire une paire, ne devait pas se remplacer comme aujourd’hui un tracteur en empruntant au Créd…. .
Et de plus, il me semble que cela développait également l’attachement si ce n’est l’affection pour ces animaux de trait, autant dire une forme de considération voire de respect.
J’ai connu cette affection au travers de deux paysans, l’un du Cantal et l’autre du canton de Vauds en Suisse, chez qui j’ai passé un peu de ma jeunesse en 1960/70. Il valait mieux ne pas leur adresser la parole et filer droit pendant quelque temps lorsqu’ils avaient du se séparer d’une de leurs vaches pour ramener du marché aux bestiaux ,voire de l’abattoir, de quoi faire vivre leur exploitation.
Une place dans l’étable était vide le soir et la chaîne d’attache pendait bêtement. Le reste du troupeau le ressentait aussi au travers de sa hiérarchie. A plusieurs centaines de kilomètres l’un de l’autre, sans se connaître, ils réagissaient exactement de la même façon dans la même situation.
Mais c’était il y a plus de cinquante ans ou presque, chaque animal avait un nom et une histoire pour ces gens là à cette époque. J’y suis encore je crois et j’ai bien envie d’y rester, je n’y gagnerais rien mais y perdrais encore moins.
Aujourd’hui la stabulation libre a fait retourner ces bovins dans un anonymat complet à la gloire de la rentabilité et les primes agricoles ont amorcé une réelle dégradation des conditions d’élevage bovin jusqu’à essayer de faire changer le menu de ces herbivores et de créer des « étables » pour le moins concentrationnaires auxquelles sont associés des outils, que je renonce à qualifier ici, et dont un des meilleurs exemples est la désileuse.
Il serait temps de chercher le juste milieu entre ce passé et ce que l’on connaît aujourd’hui car, à mon humble avis et à ce train-là, le pire est à venir pour mes copains.
Frédéric Iehlé
Photos Arlette Jacquelin-Bertin Les photos (signées en bas à droite) sont soumises à droit d’auteur
Voir aussi en cliquant ici.
Posté le 15 mai 2019 - par attelagesbovinsdaujourdhui
Travaux avec la paire de vaches Vosgiennes chez Joël Blanc, Marcillac-Vallon (12)
Joël Blanc est paysan en Aveyron (Cliquez ici pour voir) et n’a jamais cessé d’atteler des bovins à la suite de son père.
Fabien cazes nous communique quelques photos et une vidéo sur des travaux effectués ce printemps.
Voir aussi en cliquant ici.
Merci à Fabien Cazes pour sa communication.